Population & Language en Mongolie

L’histoire de la Mongolie est extrêmement longue, s’étendant sur plus de 5 000 ans. « Les Mongols étaient peu enclins à s’allier avec d’autres peuples nomades d’Asie du Nord et, jusqu’à la fin du XIIe siècle, ils n’étaient guère plus qu’une confédération lâche de clans rivaux. » C’est à la fin du XIIe siècle qu’un jeune Mongol de 20 ans nommé Temüjin parvint à unir la majorité des tribus mongoles. En 1189, il reçut le titre honorifique de Gengis Khan, signifiant « roi universel ». Aucun chef mongol, avant ou après lui, n’a uni les Mongols avec autant d’efficacité.

La Mongolie fut sous contrôle mandchou de 1691 à 1911. Grâce à la chute de la dynastie mandchoue, ce contrôle prit fin. Un groupe de princes mongols proclama le Bouddha vivant d’Ourga comme souverain. « Les Mongols ont toujours adhéré pleinement au bouddhisme tibétain et les liens entre la Mongolie et le Tibet sont anciens et profonds. » En 1921, on comptait 110 000 lamas ou moines vivant dans 700 monastères. Dans les années 1930, des milliers de moines furent arrêtés. On estime qu’en 1939, 3 % de la population mongole d’alors furent exécutés, dont 17 000 moines sur 27 000.

En 1990, la liberté de religion fut rétablie. Depuis, un renouveau du bouddhisme et d’autres religions est en cours.

La Mongolie a obtenu son indépendance en 1911. En 1921, le gouvernement du Parti Révolutionnaire du Peuple Mongol a vu le jour. Lorsque le dernier Bouddha vivant est décédé en 1924 (depuis la montée du bouddhisme tibétain au XVIe siècle, un Bouddha vivant était désigné), la République populaire mongole fut fondée. La Chine mit 22 ans à reconnaître cette indépendance.

Tous les textes mongols étaient auparavant rédigés dans une écriture appelée « Histoire Secrète » jusqu’à ce que Staline impose l’alphabet cyrillique russe dans les années 1940. Depuis 1944, cet alphabet est utilisé pour écrire la langue mongole.

Une nouvelle constitution entra en vigueur en 1960, et la Mongolie fut admise à l’ONU en 1961. Le pays a traditionnellement soutenu l’Union soviétique. En janvier 1992, le président Punsalmaagiin Ochirbat mit en place une nouvelle constitution. En 1993, Boris Eltsine, président de la Russie, et Ochirbat signèrent un nouveau traité. Cette même année, Ochirbat fut réélu.

Dans les années 1980, la Mongolie fut dirigée par Jambyn Batmönkh, un dirigeant décentralisateur influencé par les réformes soviétiques de Mikhaïl Gorbatchev. « À la fin des années 1980, les relations avec la Chine commencèrent même à se réchauffer, avec l’établissement de relations diplomatiques complètes en 1989. »

En mars 1990, de grandes manifestations pro-démocratie éclatèrent sur la place devant le parlement à Oulan-Bator, accompagnées de grèves de la faim. De nombreux événements s’enchaînèrent rapidement ce mois-là : chute de Batmönkh, apparition de nouveaux partis politiques, et poursuite des grèves et manifestations. En mai, le gouvernement autorisa des élections multipartites en juin 1990. Les communistes remportèrent ces élections.

Au premier semestre 1996, la Mongolie fut frappée par de vastes incendies de forêt qui durèrent plus de trois mois, détruisant 106 000 km² de terres. En 1997, Ochirbat perdit les élections à cause de la situation économique. En 2000, les élections aboutirent à une quasi-victoire totale du Parti Révolutionnaire du Peuple Mongol (PRPM), qui remporta 95 % des sièges.